Penjing &  Figurines
 
 
L'esprit du Penjing
La culture du penjing appartenait aux lettrés ermites. Avec le temps, cet art a évolué et est devenu un support d’expression artistique comparable à la peinture, la poésie «Tang», la calligraphie…La composition est faite d’éléments essentiels : arbres, herbes, mousses, roche, eau, figurines...

Les artistes du penjing ne cherchent pas à reproduire fidèlement un paysage parfait de la nature avec détails sur plateau ou dans un pot. L’esprit du penjing réside dans  la représentation symbolique de la beauté et surtout de l’essence de la nature, l’oeuvre et son contenu.

La nature est imparfaite. De ce fait, dans la création du penjing, les auteurs ne cherchent pas à gommer tous les défauts de la nature et à former un arbre parfait, par rapport au bonsai pratiqué au Japon. Ils laissent volontairement les traits de formation (cicatrices de taille, l’allure naturelle du tronc…). Le but n’est pas de contrôler ni imposer mais de révéler la beauté et les caractères naturels de l’arbre.

Comme toutes formes d’expression, l’Art du penjing  permet à l’artiste de faire passer un message, d’exprimer une pensée ou une idée. Pour cela, en admirant une composition de penjing, un spectateur peut nouer indirectement une relation d’amitié avec l’auteur, comprendre sa personnalité ou sa manière de vivre. Le visiteur peut trouver aussi lui même une nouvelle voie d’existence…etc. C’est une façon de pratique méditative du bouddhisme ch’an (zen en japonais佛教心傳), du regard vers l’intérieur de soi-même dans un moment calme de l’existence quotidienne.

On dit que: ‘Le penjing est un poème en relief, une chanson silencieuse bercée par les murmures des feuilles et le changement des saisons. 會畫立體詩唱無聲"

La création de penjing ne s’adapte pas à un encadrement rigoureux. On retrouve les influences philosophiques du bouddhisme zen et taoïste dans la simplicité, la sobriété, l’harmonie et la spontanéité de la composition. (Dans la Chine antique, il y a 3 sources de pensées. Le Bouddhisme  et le Taoïsme sont pour la vie et la création artistique et littéraire. Le Confucius est pour l’ordre dans la famille et dans la société. La dernière source de pensée est fortement marquée au Japon et en Corée)
Le poirier "nashi"


Les auteurs du penijng ne forment pas des arbres à partir de croquis, de formules, de la technique d’un tel maître. La planification risquerait d’entraver la spontanéité et la liberté imaginative de la création.

Après avoir acquis une base solide en horticulture, afin de comprendre le fonctionnement des plantes, les amateurs, adeptes, artistes, passionnés, les amoureux de la nature peuvent créer leur propre voie tout en s’instruisant  et s’inspirant de la littérature, de la peinture, de la poésie, de la philosophie…et  aussi de la nature.

La pratique du penjing est juste une affaire individuelle et n’a rien de dogmatique. En fonction de la diversité culturelle du pays, de la richesse de la flore sauvage et des influences climatiques. On distingue, par exemple, plusieurs écoles de penjing en Chine entre le nord, le sud et les provinces.

L'abricotier à fleurs
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